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Ancienne armoirie.
Ancienne armoirie.
Blason des premiers comtes de Joigny.
Blason des premiers comtes de Joigny.

"Une photo vaut mille mots."

Adage populaire

  

Pourquoi ce blogue ? Tout d'abord, pour partager des images anciennes de Joigny, Ville et Pays d'Art et d'Histoire, située dans le département de l'Yonne, région Bourgogne Franche-Comté.

 

Ensuite, essayer de mieux faire connaitre l'histoire locale par le biais de courtes notices historiques.

 

Enfin, ayant découvert trop tard que des publicités agressives s'affichaient sur l'ancien blogue à mon insu, j'ai décidé d'en créer un nouveau avec une meilleure qualité visuelle.

 

Féru d'histoire, je ne prétends aucunement être un historien. Mais mon métier d'archiviste, ainsi que d'autres emplois occupés précédemment dans le milieu de l'enseignement et de la culture, ont développé chez moi la passion pour la recherche historique.

 

En espérant que ce partage d'images et de textes répondra à votre curiosité... Bonne lecture, GL.


INTRODUCTION

 

A ce jour, les travaux de savants et érudits ont engendré plusieurs filiations possibles pour le commencement de la lignée des comtes de Joigny. Quelques uns, rattachent le comté à d’autres que celui de Sens... La critique historique quant elle est bien menée, permet le plus souvent de venir rectifier certaines erreurs ou de palier à des manques. Mais l’on rencontre également des publications qui, au lieu d’éclairer le lecteur, ne font en définitive que semer le trouble et l’égarer. On remarquera souvent que ces analyses manquent d’objectivité et sont basées sur des à priori.

 

Contrairement à ce constat, l’histoire locale dépend étroitement des documents issus de la tradition chrétienne du Moyen-âge. Il serait stupide d’en écarter les sources sous prétexte qu’elles sont d’origines religieuses. D’autant plus, qu’elles sont souvent les uniques documents en notre possession. Bien entendu, le chercheur doit rester prudent, faire les recoupements nécessaires entre les diverses sources et rester neutre. Une erreur sur une date ou un nom mets à bas tout l’édifice. D’ailleurs, la généalogie qui nous intéresse comprend de très nombreuses répétitions de prénoms, donc sources potentielles d’erreurs ! Le peu de documents authentiques connus peut aussi facilement expliquer cette situation.

 

On découvre dans l’étude de l’Histoire, certaines zones d’ombres qui échappent subrepticement aux yeux des chercheurs. C’est le cas pour la période du haut moyen âge. L’histoire de Joigny ne déroge pas à la règle. En effet, une somme importante de documents fut perdue lors de l’incendie de Joigny en juillet 1530. D’autres vicissitudes de l’Histoire ont également grevé les collections de papiers, manuscrits, livres et autres parchemins…

 

La Révolution française elle aussi est passée par là avec ses confiscations. De nombreux livres et documents nationaux, après être séquestrés et mis en dépôts littéraires, furent confiés plus tard aux Archives départementales, dans lesquelles se trouvent encore aujourd’hui, de précieux documents patrimoniaux spoliés aux communes.

 

L’évolution constante des technologies et d’Internet, la mise en ligne régulière de nouvelles ressources numériques, permettent au chercheur d’avoir accès à des documents disséminés en différents endroits, jusque là difficiles à se procurer. Ainsi, ce moyen de diffusion permet de faire gagner un temps considérable pour les études. Toutefois, certaines ressources étant en latin ancien, sans une connaissance exacte de cette langue, elles resteront lettres mortes.

 

J’ai rencontré des contradictions dans les ressources consultées. J’ose espérer que le résultat sera le plus proche possible de la vérité historique. Cependant, ce travail reste ouvert attendant de nouveaux documents...

 

La première chronique ayant abordé le thème du présent travail fut celle de Philippe Delon, prévôt de Joigny au XVIIe siècle. Composée en grande partie en latin, cette courte notice comporte quelques erreurs de noms. Vint ensuite celui d’Edme-Louis Davier. Augustin Pérille-Courcelle, bibliothécaire-archiviste de Joigny, continua ses recherches en se basant sur ses publications. Pérille-Courcelle fut le premier chroniqueur jovinien à faire paraitre un article sur le sujet dans « L’annuaire statistique de l’Yonne » paru en 1837, sans toutefois établir une véritable annale détaillée.

 

Malheureusement, comme pour Philippe Delon, Louis Davier avait mal établi la lignée des premiers comtes de Joigny. On ne peut leur en tenir rigueur, l’information ne circulait pas comme à notre époque et les travaux de généalogie étaient encore difficiles d’accès. Pérille-Courcelle suivit Davier, faute de nouvelles ressources historiques et du manque de travaux complémentaires. Une autre erreur fut celle de l’étymologie du nom « Joigny ». Des chercheurs vinrent la rectifier par la suite.

 

L’abbé Carlier déplora l’insuffisance de travaux historiques sur Joigny et du manque d’érudits dans cette ville. Ambroise Challe vint plus tard avec de nouveaux éléments qui ont rectifié et enrichi le travail entamé par ses prédécesseurs. N’oublions pas l’immense travail de Maximilien Quantin, archiviste départemental, autant pour l’histoire du département de l’Yonne que pour celle de Joigny.

 

L’histoire du comté de Joigny est étroitement liée avec celle de Sens. En effet, c’est avec la fille de Rainard-le-Vieux que débute les dynasties du comté de Joigny. La cité maillotine faisait partie du comté du Sénonais. Rainard le Vieux n’est pas directement comte de Joigny, n’y ayant pas sa résidence, mais j’ai souhaité l’incorporer au début de la lignée afin que l’on puisse mieux se rendre compte de l’implication du comté du Sénonais dans l’histoire et la genèse de celui de Joigny.

 

On verra par la suite que la chronologie comtale basée sur les différents travaux effectués, n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. En effet, de nouvelles sources viennent bousculer l’arbre généalogique communément admis. L’histoire « officielle » indique qu’Etienne de Vaux était comte de Joigny. De récentes parutions tendent à prouver son contraire. J’ai conservé cette nouvelle lignée en excluant la branche de Joinville.

 

Ce modeste travail ne prétend pas être une étude exhaustive sur les comtes de Joigny. Ce qui est impossible pour la partie ancienne par manque de documents. En conséquence, pour les premiers comtes, on ne pourra pas établir de développements historiques, ni mettre en avant l’implication qu’ils ont pu avoir sur leurs terres.

 

On l’abordera plutôt comme une approche pratique permettant une meilleure compréhension sous la forme de notices historiques.

 

 

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